mercredi 16 juillet 2014

Chronique #8 : Max.

Max de Sarah Cohen-Scali.


Auteure : Sarah Cohen-Scali.

Edition : Gallimard Jeunesse, Scripto.

Genre : historique.

Prix : 15,90 €.

Nombre de pages : 480.

Résumé : "19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Führer. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans Loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler !"

Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich. 

Ma note : 5/5, un énorme coup de cœur pour ce roman dérangeant et fascinant ! 


Mon avis.

Max, c'est le genre de livre où on n'en sort pas indemne. L'auteure nous livre l'histoire de Konrad (ou Max selon les moments) d'avant sa venue au monde jusqu'à ses 10 ans pendant les années hitlériennes et la Seconde Guerre Mondiale. Cette histoire est à la fois fascinante (on apprend pleins de choses avec ce récit très bien documenté), le programme Lebensborn, la race aryenne et la folie de l'idéologie nazie; et dérangeante. Max, le personnage principal et le narrateur, est le parfait petit nazi pendant plus de la moitié du livre ! Il pense comme les nazis et se comporte comme tel. Au début, c'est très déroutant et en plus, il parle comme un adulte et analyse froidement toutes les situations qui se présentent. Max emploie de nombreux termes allemands mais la plupart du temps, il les explique ou on les comprend à l'aide du cadre du livre.  
Malgré ses propos antisémites, ses gestes nazis, son comportement et sa façon d'être qui sont parfois détestables, on ne lui en veut pas et on s'attache même à lui ! On en veut à ceux qui lui ont bourré le crâne, qui l'ont transformés en nazis.

Toute l'histoire repose sur des faits réels qui rendent ce récit plus frappant. Max est un personnage fictif mais des enfants comme lui ont réellement existé. Lukas est une personne qui a existé, ce juif polonais a réussi à se cacher parmi les aryens. 

Lukas c'est le personnage qui réussit à changer la vision de Max sur le monde, qui lui apprend que tout ce qu'on lui a appris n'est pas forcément la réalité. 

Ce livre est très addictif, on veut savoir ce qui va arriver à Max jusqu'à qu'on tourne la dernière page de ce roman qui nous fascine autant qu'il nous dérange ! Comme sa couverture, c'est elle qui m'a attiré vers ce livre ! Ce n'est pas tous les jours qu'on voit une couverture rouge sang avec un bébé portant un brassard nazi. 

Avertissement !

La première fois que j'ai lu ce roman, j'avais 12 ans. Ce n'est qu'après ma lecture que j'ai découvert qu'il était déconseillé au moins de 15 ans. Il y a de nombreuses scènes dures ou crues !!! Donc âmes sensibles passer votre chemin !



Les + ? 
- On apprend pleins de choses.
- Un roman addictif.
- Une très jolie plume.


Les - ?
- Rien ! 




2 commentaires:

  1. Merci pour cette jolie chronique ! Une découverte qui va tout de suite aller se loger dans ma wishlist ! :)

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